Nous venons de passer la frontière à bord du bus dans lequel les militaires nous on gentiment fait monter, génial, nous allons rapidement arriver à Rzeszów, la première ville Polonaise ! Dans la pratique, nous patientons plus de 3 heures, les contrôles des passagers étant longs et fastidieux. Ces attentes interminables, nous y sommes maintenant habitués.

Le bus démarre enfin, et nous découvrons découvrons avec émerveillement des routes parfaitement lisses, nous sommes comme transportés dans un autre univers, c’est une sensation indéfinissable que celle de ne plus être secoué à bord d’un véhicule. Nous reprenons goût à la route, nos derrières vont pouvoir se reposer !

Nous parvenons dans la ville de Rzeszów où nous décidons de nous reposer avant de continuer notre route. Quel plaisir, nous demandons notre chemin à des passants : tous parlent anglais. Terminé l’Ukrainien et le Russe !

Le petit Frère de Sehriban, Gökdeniz, doit nous rejoindre à l’aéroport de Cracovie pour son mois de vacances, c’est donc au petit matin que nous quittons Rzeszów et levons nos pouces pour rejoindre Cracovie. Le stop fonctionne très bien en Pologne…à deux. Qu’en sera-t-il à trois ? Il est aisé de trouver des conducteurs seuls, prêts à faire monter dans leurs voitures deux crapahuteurs, mais si un troisième se rajoute, cela devrait se corser, d’autant que 3 sacs à dos dans une voiture, ça prend de la place !

Cracovie…la seconde plus grande ville et ancienne capitale de la Pologne ! La vieille ville vous plonge directement dans des histoires et contes de fées, à commencer par le témoignage le plus ancien de l’évêque de Cracovie, qui vécut de la fin du XIIe siècle au début du XIIIe siècle qui raconte dans ses écrits qu’un souverain imaginaire, Krakus (ou Krak), fonda la cité de Cracovie sur la colline du Wawel au-dessus de l’antre du dragon (le dragon du Wawel) qu’il venait de tuer. Ce roi légendaire, Krakus, donna son nom à la ville de Cracovie.

La Pologne est remplie de légendes, et j’aime rêver qu’il puisse y avoir une part de vérité dedans ! Mais Cracovie est également l’hôte de bien tristes souvenirs, 95% des juifs de cette ville furent assassinés par les nazis entre 1939 et 1945. On trouve donc des vestiges de la Shoah aux alentours de la ville, les guides touristiques proposant un funeste et morbide business de cet holocauste.

Le théâtre de Cracovie, un spectacle avant les spectacles !

Nous parcourons la vieille ville de part en part, admirant les remparts, les nombreux artisans et les majestueuses bâtisses anciennes. Nous restons dans un petit hostel donné, 6 euros la nuit, de quoi nous reposer avant de nous rendre au petit matin à l’aéroport. Avec une heure de retard sur son vol, il nous rejoint enfin à midi, il est en pleine forme, frais et prêt à découvrir les plaisirs de lever son pouce sur le bord de la route.

Avant de partir vers les montagnes, nous décidons de prendre des forces avant le grand départ en nous rendant dans un « bar à lait ». Aussi appelés « mleczny », de petits restaurants polonais, maintenus par le gouvernement de l’époque pour permettre aux population les moins aisées (personnes agées, étudiants) de manger pour pas cher.

Les bar à lait

Nous ne tardons pas à commencer et pour cause, si vous suivez notre aventure, vous n’êtes pas sans savoir que nous avions prévu, à la vue de la chaine montagneuse des Tatras lors de notre passage en Slovaquie dans le parc National du Paradis slovaque, de monter au sommet du toit de la Pologne. C’est avec ce défi, déterminés, que nous levons nos pouces pour atteindre la ville aérienne de Zakopane, dans le sud de la Pologne. Une ville aux allures montagnarde, on se sent l’envie de chantonner un petit Yodel. Les odeurs de fromage des montagnes dans les rues et les nombreux magasins d’alpinisme nous rappellent que le mont Rysy, le toit de la Pologne, culminant à 2499 mètres, dans l’arc extérieur des Carpates, sur la frontière entre la Pologne et la Slovaquie, nous attend non loin d’ici !

Une bonne nuit de repos, et nous partons en direction de la chaîne des Tatras, à 2h de notre ville.

Les lac cristallins bordant le mont Rysy…

L’article concernant notre ascension du mont Rysy est disponible ici.

Après cette terrible ascension, nous redescendons, affamés et courbaturés, une nuit blanche de retard. Nous revenons à Zakopane et nous autorisons un petit bar à lait, de quoi reconstruire nos muscles détruits non pas par la montée, mais par la descente du mont Rysy. Nous dévorons le repas. Je n’ai pas souvenir d’avoir eu autant faim de toute ma vie.

Le lendemain, il est temps de continuer vers le Nord. Nous sommes un peu pressés par le temps et pour cause : nous devons rejoindre Tallinn en Estonie pour faire nos visas russes et préparer une expédition dont nous parlerons un peu plus tard, au pays des chapkas.

Wojtek, un collègue de travail de Sehriban vivant en Pologne, nous contacte après avoir appris que nous étions dans son pays. Il nous invite à venir dans la capitale, Varsovie, dans laquelle il vit, nous indiquant pouvoir prendre quelques jours de congés pour nous faire visiter son pays.

Nous levons nos pouces sur les routes de Pologne et nos craintes étaient fondées : à trois, il nous faut patienter plus longtemps, mais nous parvenons tout de même à avancer. Notre technique diffère cependant : il est plus intéressant de nous mettre sur les axes se rendant dans les grandes villes et tout miser sur le fait de parcourir d’une traite une longue distance, plutôt que d’attendre longtemps qu’une voiture s’arrête pour nous faire avancer de quelques kilomètres. C’est ainsi que nous parvenons dans la ville de Kielce où nous déposons notre tente, dans la nature, un peu excentrés de la ville, dégustant des pâtes et des légumes bouillis en guise de festin !

Petite pause dans la ville de Kielce

Le lendemain, nous sommes déposés dans une ville et tentons de faire découvrir le freeganisme à Deniz. Le hasard faisant bien les choses, nous sommes juste à côté d’un Burger King, première chaine de fast food à nous avoir nourri 5 mois auparavant. Nous demandons s’il est possible d’avoir quelque chose à manger, les hamburgers préparés et restés trop longtemps dans les paniers (les fast foods sont obligés de jeter les sandwichs restés plus de 20 minutes dans le panier après préparation à cause de norme d’hygiène. Dans la pratique, il n’y a aucun danger à manger un sandwich préparé 20 minutes auparavant). Bingo, nous dégustons 3 gros hamburgers, et la manager nous donnera même 3 cartes nous permettant d’obtenir 3 autres hamburgers dans un futur restaurant !

Nous continuons vers Varsovie et sommes rapidement pris par Tomasz se rendant à Varsovie à 200 kilomètres ! Tomasz travaille dans une compagnie d’assurance et nous raconte quelques problèmes sur son pays. Il nous explique que la Pologne est un pays qui est en train de régresser. L’avortement en Pologne, pays de forte tradition catholique, est autorisé et gratuit de 1956 à 1993. Il n’est plus autorisé depuis 1993 que dans trois circonstances : grossesse résultant d’un acte illégal, risque pour la vie ou la santé de la femme enceinte, malformation grave du fœtus (80% des avortements).

Aujourd’hui en 2018, le gouvernement ultraconservateur polonais du parti droit et Justice (PiS) présente une loi visant à interdire totalement l’avortement (peu importe la cause de la grossesse), soutenue par l’Église catholique. Il y a de grandes chances que la loi passe d’ici peu, et cela désole les Polonais qui sont pour la plupart contre cette loi et parvenaient auparavant à militer efficacement contre le gouvernement.

Il nous explique également un problème de taille : la drogue. La consommation de drogue « naturelle » et référencée comme le cannabis est illégale en Pologne. Pour contrer l’administration et les lois, des petits chimistes en herbe ont développé des « dopalacze », connus en Europe sous le nom de « Nouveau Produit de Synthèse » non encore inscrits dans les traités internationaux ou dans les législations nationales, ce qui les rend tout simplement légaux. Ces produits sont excessivement dangereux et détruisent beaucoup de vies chez les jeunes en Pologne qui achètent ces drogues légalement dans des magasins à bas prix et meurent pour certains d’overdose. Un fléau très présent en Pologne.

Tomasz nous dépose à Varsovie où Wojtek nous attend déjà sur le parking.

Wojtek. Il est de ces personnes qui vous marquent à vie, le sacré numéro.

Il nous amène dans son appartement spacieux et lumineux et nous met tout de suite à l’aise. Blagueur et gros mangeur, nous allons bien nous entendre. Il nous invitera au restaurant plusieurs fois, nous faisant découvrir toutes les spécialités et les meilleurs mets polonais, les bières et les coutumes locales, tout en visitant de part en part la ville ayant vu grandir Chopin. Il nous amènera également dans la maison de Chopin, transformé en musée dont l’entrée est libre.

La statue de Chopin, dominant le Parc de Varsovie
Des bancs numériques jouant les classiques de Chopin à travers la ville
Balades dans Varsovie

Le dernier jour, il invitera des amis japonais et nous cuisinerons notre fameuse Quiche lorraine accompagnée de Croque-monsieur et de salade qui fera l’unanimité, quoi de mieux pour représenter notre culture française et le remercier de sa gentillesse.

Quiche et Croques !

Nous vous parlions des légendes de Pologne, voici la légende de la ville de Varsovie :

Selon une veille légende il y a très, très longtemps, ont pris terre sur les bords de la Baltique deux sœurs – sirènes, qui habitaient les bas-fonds des mers. C’étaient des femmes d’une très grande beauté, mais à la place des jambes elles avaient des queues de poisson. Une des sœurs a pris la décision de nager plus loin, vers les détroits danois, où elle est restée jusqu’à nos jours. Nous pouvons l’admirer assise sur un grand rocher à l’entrée du port de Copenhague. La seconde sirène a atterri dans une petite ville maritime, Gdansk, d’où elle a nagé dans la Vistule le long du fleuve. La légende dit que c’est justement au pied de la Vieille Ville d’aujourd’hui qu`elle est sortie de l’eau sur le rivage sablonneux pour prendre un peu de repos. L’endroit qu’elle a vu lui a tellement plu qu’elle a entrepris de rester.

Les pêcheurs qui habitaient ces terrains, quand ils se sont aperçus que durant leur pêche quelqu’un agitait les vagues de la Vistule, nouait les filets et libérait les poissons des nasses, ont pris la décision d’arrêter le coupable et de lui infliger une peine pour l’empêcher de leur nuire une fois pour toutes. Cependant quand ils ont entendu le beau chant de la sirène, ils ont abandonné leurs projets et ils ont commencé à aimer de tout leur cœur la belle femme-poisson, qui depuis ce temps, chaque soir, chantait et leur rendait la vie meilleure par sa belle voix. Et pourtant un jour un riche commerçant en promenade sur les bords de la Vistule aperçut la sirène. Il décida de capturer la petite sirène, pour pouvoir la montrer ensuite lors des foires et fêtes foraines contre les paiements des spectateurs. Par ruse il attrapa la sirène et l’emprisonna dans un hangar en bois, sans nourriture ni eau. Les plaintes de la petite sirène ont été entendues par un jeune valet de ferme, fils d’un pêcheur qui avec l’aide de ses amis, la nuit, a libéré la femme-poisson. La sirène par gratitude pour les habitants de la ville, venus à son secours, leur a promis sa protection éternelle. C`est pourquoi la petite sirène est encore aujourd’hui armée d’une épée et d’un bouclier lui servant à défendre Varsovie.

Mais ce n’est pas fini. Wojtek décide de nous déposer au petit matin et nous faire visiter la ville de Gdańsk à plus de 300 km, ville bordant la mer Baltique dans le nord de la Pologne. Nous ne voulons pas abuser de son hospitalité, mais il n’en a que faire, il est décidé à voyager avec nous plus longtemps !

Arrivés à Gdansk !

Nous arrivons à Gdańsk quelques heures plus tard et le rituel se reproduit : Il nous invite à droite, à gauche, nous fait goûter des spécialités locales, et nous goûterons même la spécialité de Gdańsk, la Goldwasser ou Gdańska wódka, la caractéristique principale de cette boisson est qu’elle possède de petits éclats d’or de 22 ou 23 carats qui y flottent en suspension. Autant dire qu’on s’est sentis…riches.

La Goldwasser, une boisson pour le moins…dorée !

Nous rejoignons nos couchsurfers du soir, Grzegorz et Michalina, qui invitent Wojtek à passer la soirée avec nous. Nous aurons l’occasion grâce à nos hôtes, autour de bonnes discussions, de tester de la vodka de Géorgie, de Russie, de l’alcool de Grèce, de Pologne, etc. Autant dire que la réputation alcoolisée des pays de l’Est est confirmée ce soir.

Wojtek nous abandonne pour rester dans un hôtel collé à la maison de nos hôtes, n’ayant pas de place dans leur appartement. Il nous rejoindra au petit matin, accompagné d’un immense petit déjeuner.

La générosité de Wojtek n’a absolument aucune limite. Avant de nous quitter, il nous dépose sur une plage sur laquelle nous cherchons de l’ambre, car grand amoureux de pierre et de géologie, ce passage était pour moi important avec un objectif précis : trouver par moi même et ramener en France de l’ambre, cette oléo-résine fossilisée de quelque 50 millions d’années contenant parfois des inclusions d’insectes ou de plantes datant de l’éocène ! Après quelques heures de recherches et de prospection sur les plages de Gdansk en Pologne, mon petit trésor est à présent précieusement rangé avant d’être envoyé en France ! Certifié Baltique !

Wojteek, fidèle à sa spontanéité, s’arrête d’un coup de marcher et nous regarde : « Hey les amis, quel plus bel endroit que ce bord de mer pour se dire adieu » ?

Un câlin plus tard, il disparaît. Merci d’être qui tu es Wojtek.

Deniz, découvrant les accablants plaisirs des rencontres éphémères nous lancera cette phrase que nous nous sommes trop souvent répété pendant ce voyage : « C’est triste en voyage de devoir dire Adieu aux personnes alors qu’on commence à s’attacher à eux ».

Ainsi va la vie du voyageur, quittant un horizon et ses amis du moment à la recherche d’un autre. Mais les liens qui unissent des relations comme celles-ci sont impérissables et intemporels.

Le monde étant petit, nous sommes contactés par notre amie Moldave Ana Maria qui, comme elle nous l’avait promis en Moldavie, s’est installée en Pologne à Gdansk dans le cadre de son travail. Elle nous arrange la possibilité de dormir chez son amie et collègue de travail Maria le soir, avec qui nous passons un très bon moment.

Maria et sa sœur Anna sont toutes deux chrétiennes et ferventes pratiquantes. Anna est peintre et réalise de superbes peintures religieuses dans l’ancien style, très détaillé.

Les fameuses peintures religieuses de Maria

Maria nous propose de rester un jour de plus le lendemain pour aller voir le Match de Football opposant la France à la Croatie. N’étant pas un amateur de Football, je suis tout de même un voyageur français et assister à mon tout premier match de football sur un grand écran entouré de nos amis me parait une très bonne idée, d’autant que si la France gagne, nous n’aurons qu’à mettre un petit drapeau français sur notre sac à dos pour faciliter l’autostop ! (rire)

Le matin, notre ami Moldave Ana nous rejoint chez Maria et Anna pour déguster un délicieux petit-déjeuner.

Nous rejoignons l’après-midi un hangar dans des vieux docks de la ville non loin du port, ou un écran géant est installé pour suivre la finale de la coupe du monde. Avant le Match, je rencontre un ami pécheur de Maria qui m’offre une boite de pêche complète avec hameçons, lignes et bouchons pour pouvoir pêcher efficacement pendant notre voyage, et ce, en échange d’une bière.

La boite de pêche, à nous les délicieux poissons !

Le match commence. La salle est plongée dans le noir, nous sommes 3 pour la France…dans une salle d’une centaine de personnes défendant la victoire de la Croatie. Inutile de vous expliquer la scène en détail, mais à chaque but de la France, les regards accusateurs sont tournés vers nous, ce qui ne manque pas de nous faire rire.

Quand la fin du match sonne, l’ambiance festive reprend en extérieur et nous croisons la route de quelques Français célébrant la victoire de la France.

Malgré la défaite de la Croatie, l’ambiance est au rendez-vous !

Nous sommes invités dans la rue par Redbull à participer à un championnat de jeux vidéo avec des lots à la clé. Nous inscrivons Deniz qui connait très bien ce jeu et il parviendra en demi-finale avant de perdre.

Il est temps de rentrer se reposer. Nous nous séparons de nouveau de notre amie Moldave Ana et rentrons dormir chez Maria. Au petit matin, nous sommes motivés à rejoindre la frontière lituanienne. Nous avions prévu de travailler dans une ferme, mais nous sommes déjà le 16 juillet et nous devons avoir nos visas russes avant le 15 août.

Nous atteignons la ville de Giżycko, région très connue pour ses lacs…et ses moustiques. Toute la région est composée de centaines de lacs, et nous décidons de nous y arrêter pour dormir aux abords d’un d’entre eux. Nous subissons la plus belle attaque de moustique depuis le départ du voyage, nos jambes sont littéralement dévorées et nous nous dépêchons de rejoindre l’intérieur de notre tente. À cause de cette violente attaque et pendant toute la semaine qui suivra, Deniz et moi serons pris d’un violent prurit généralisé, nous obligeant à nous gratter même à des endroits exempts de boutons. Un mauvais moment qui passera rapidement cependant.

Les grenouilles, présentes par millier dans cette région de lacs !

Deux jours et deux nuit passent, nous atteignons la frontière lituanienne après avoir été submergés par une pluie très violente, trempés jusqu’aux os, le dernier jour se montrera bien plus clément. Il est temps de traverser la triade de pays baltique pour rejoindre l’Estonie !

Le dernier jour avant la frontière se montre bien plus clément !

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